Le nom de l’exhortation

Elle va porter le nom de AMORIS LAETITIA On devine déjà un ton joyeux et évangélique…..encore 4 jours à attendre

L’Exhortation

Ca y est, l’exhortation est prévue pour le 8 avril, pour en savoir plus

Interview de RCF

Dans le cadre de l’année de la miséricorde, RCF  produit une série d’interview sur ” la miséricorde vécue ” dans les différents groupes ou mouvement d’Eglise. Voici un couple accompagnateur de Lille, Françoise et Pierre qui répondent aux questions de Brigitte Debaudus dans l’émission ” vie de famille”….pour écouter

Ecran de carême

Pour mettre ce temps de carême au centre de notre journée, voici des ” fonds d’écran” spécial- carême à mettre sur votre ordi . beau chemin de carême.

Le pardon de Dieu

Un de nos conseiller spirituel nous offre une réflexion sur le pardon Dieu ne se trompe jamais quand il pardonne; l’homme parfois, en essayant de demander le pardon et aussi quand il est sollicité pour l’offrir.   Dieu ne se trompe pas quand il entend la douleur de nos mutilations, nos besoins de refermer les blessures, nos demandes de cicatrisation; l’homme parfois quand il pense qu’un geste ou un acte peut définitivement exclure, et aussi quand il accepte que la rigidité des règlements soit regardée comme le seul rempart au déferlement des comportements estimés répréhensibles – et tant pis si le règlement devient la prison éternelle et définitive de ceux qui se sont égarés.   L’infini de Dieu ne limite pas l’étendue de sa miséricorde, la finitude de l’homme le contraint à l’inflexibilité des frontières.   On pourrait continuer la liste des aspirations à la sainteté et son incompatibilité avec ce que nous croyons être la perfection. Christian Bobin, dans un magnifique petit livre, L’éloignement du monde, écrit : «La sainteté a si peu à voir avec la perfection qu’elle en est le contraire absolu. La perfection est la petite sœur gâtée de la mort. La sainteté a le goût puissant de cette vie comme elle va – une capacité enfantine à se réjouir de ce qui est, sans rien demander d’autre. » L’important n’est pas une liste mais la façon de gérer l’écartèlement entre notre désir du divin ou de sainteté et notre incapacité à sortir des chimères de la perfection.     Ne nous leurrons pas le péché existe, le mal étreint que nous en soyons conscients ou non, que nous en soyons volontairement ou malgré nous prisonniers.   Il y a des paroles, des gestes, des actes, sur lesquels ont ne peut revenir, que l’on ne peut pas gommer, devant lesquels il est impossible de réparer. La réparation serait la possibilité de revenir en arrière, de remonter le temps, de tirer sur l’ardoise magique et continuer comme si rien n’y avait été inscrit. Comment vivre alors avec ce qui ne peut être réparé ? Il ne reste que le pardon qui lui coupe les liens avec hier et ouvre une possibilité totale dès l’instant présent. Il offre même beaucoup plus que ce qu’on attendait.   Dans la parabole dite de l’enfant prodigue – et que l’on devrait appeler parabole du père des deux fils – le fils qui a dilapidé pense avec une belle lucidité qu’il n’est plus digne d’être considéré comme fils. Il ose cependant souhaiter être intégré maintenant aux serviteurs. Aussitôt le Père, qui avait pris sur lui de sortir de son palais, de quitter l’enferment de sa peine, d’espérer un changement, offre ce qui paraissait inimaginable, une dignité nouvelle, un nouvel habit, un anneau d’or, des scandales et même une fête ! Il est évident que ce père montre l’impossible pardon devenu possible, il est évident que ce Père est Dieu. Il est probablement aussi évident que le fils ainé peut représenter la fascination de la bonne conscience apportée par le respect des règlements, premier penchant de notre humanité chercheuse de perfection. Le Père sort aussi pour lui de la maison et de la fête !     Le temps de la miséricorde est venu d’abolir celui du droit. Le temps du pardon est venu d’ouvrir une route pour la sainteté de chacun.   Le Père veut encore sortir de la maison pour chacun de ses fils, allons-nous lui barricader la porte?

Pierre Gacogne

Aujourd’hui, dans la cathédrale de Lyon, il y avait foule pour accompagner le père Pierre Gacaogne, conseiller spirituel de la première équipe Reliance à Lyon. Après plus de quatre vingt ans de vie, il en avait accompagné du monde ! Des personnes, des groupes, des équipes, des paroisses et depuis quelques années les séminaristes de Lyon, auprès desquels il était comme un père… Chacun se sent un peu orphelin…il était le visage de la bonté et de la  miséricorde du Seigneur…” si le grain ne meurt…” Quels seront les fruits de ses divers accompagnements….question pour nous: comment être ” le fruit” de tout ce qu’il nous a donné par sa présence, son écoute, son humour, sa joie d’être ” au service” ! A nous de nous mettre comme lui à la suite du Christ dont il nous a montré le vrai visage !  

5 et 6 décembre

Le temps fort des équipes Reliance, réunies à Lyon pour deux jours a été, aux dires de tous, un très beau et très bon moment. Le programme, quelques témoignages et  compte-rendus vous attendent ici . Tout le monde se dit prêt à recommencer l’an prochain.

L’ouverture

Dans son allocution en français et aux français, lors de l’audience générale du 18 novembre dernier, le pape François n’a pas cesser de parler de portes ouvertes , d’ouverture, de miséricorde. Je lui donne la parole: Audience du 18 novembre 2015   Frères et sœurs, arrivés au seuil du Jubilé, devant nous se tient la grande porte de la Miséricorde de Dieu qui accueille notre repentir et nous offre la grâce de son pardon. Cette porte nous est généreusement ouverte, mais nous devons courageusement en franchir le seuil. En ces temps difficiles, l’Eglise est encouragée à ouvrir ses portes pour sortir avec le Seigneur à la rencontre de ses enfants. De même les familles chrétiennes doivent ouvrir leur porte au Seigneur qui attend d’entrer, avec sa bénédiction et son amitié. Il ne force pas la porte, il demande la permission d’entrer. En de nombreux endroits les portes blindées sont devenues normales. Une Eglise inhospitalière, ou une famille renfermée sur elle-même humilient l’Evangile et endurcissent le monde. La porte dit beaucoup de chose de la maison, comme de l’Église. Jésus est la vraie porte, qui nous fait entrer et sortir. Nous devons passer sans crainte par cette porte et écouter la voix de Jésus. L’Église doit être reconnue partout comme un signe de l’accueil d’un Dieu qui ne te ferme jamais la porte avec l’excuse que tu n’es pas de la maison!  si vous le voulez en anglais, ce n’est pas tout à fait le même texte Dear Brothers and Sisters: As the extraordinary Holy Year of Mercy approaches, today we consider the great open door of God’s mercy, symbolized by the Holy Doors which will open in Churches throughout the world. The recent Synod of Bishops on the Family encouraged families in a particular way to enter this door of mercy and to open the doors of their hearts to others. Jesus tells us that he stands knocking at our door, asking that we open it to him (Rev 3:20). How important it is for us to be good doorkeepers, capable of opening our doors and making our homes places of encounter and welcome, especially to our brothers and sisters in need! Jesus also tells us that he himself is the door (Jn 10:9) which leads to salvation; if we pass through him, we will find lasting security and freedom. As guardians of that door, we in the Church are called to be welcoming to all who seek to enter the fold of the Good Shepherd. May the doors of our Christian homes be signs and symbols of the door of God’s mercy, a door ever open to all who knock and desire to meet Jesus.  en allemand Liebe Brüder und Schwestern, nur noch wenige Wochen trennen uns vom Beginn des Heiligen Jahres der Barmherzigkeit. Die offene Tür der Barmherzigkeit Gottes will uns reumütige Sünder empfangen und uns Gnade und Verzeihung gewähren. Wir müssen nur den Mut aufbringen, die Schwelle zu überschreiten. Nicht zuletzt die Bischofssynode hat die Männer und Frauen, die Familien, die ganze Kirche ermuntert, sich in dieser offenen Tür zu begegnen. Zudem sind wir als Kirche eingeladen, gemeinsam mit Jesus hinauszugehen, um den Menschen, die manchmal unentschlossenen sind und sich verirrt haben, auf dem Weg entgegenzugehen. Besonders sind die christlichen Familien angesprochen, dem Herrn die Tür zu öffnen, der Einlass erbittet, um seinen Segen und seine Freundschaft zu bringen. Die Tür hat die Aufgabe, die Hausbewohner zu schützen. Sie darf aber nicht abweisend sein. Eine Tür sagt sehr viel über das Haus aus. Die Öffnung der Tür erfordert eine aufmerksame Entscheidung und sollte zugleich von einem großen Vertrauen geleitet sein. Wir sind die Türhüter der Tür Gottes, die Jesus ist. Der Wärter hört die Stimme des Herrn; er öffnet und lässt die Schafe herein, die der Gute Hirte führt, auch jene, die sich in den Wäldern verirrt hatten. Die Kirche ist gleichsam die Pförtnerin des Hauses des Herrn, die immer wieder auf die Stimme Jesu Christi hört.  En espagnol Queridos hermanos y hermanas: En el umbral del Año de la Misericordia, quiero reflexionar hoy sobre el sentido de la puerta santa. Una puerta que se abre en la Iglesia para salir al encuentro de aquellos que por tantas razones se encuentran lejos. También las familias están invitadas a abrir sus puertas para salir al encuentro de Jesús que nos espera paciente, y que quiere traernos su bendición y su amistad. Una Iglesia que no fuera hospitalaria o una familia cerrada en sí misma sería una realidad terrible, que mortifica el Evangelio y hace más árido el mundo. La puerta abierta nos habla de confianza, de hospitalidad, de acogida. La puerta es para proteger, no para rechazar, y además no puede ser forzada, porque la hospitalidad brilla por la libertad de la acogida. Jesús siempre llama, siempre pide permiso. Al mismo tiempo, la puerta debe abrirse frecuentemente, aunque sólo sea para ver si hay alguien que espera y que no tiene el valor ni la fuerza de llamar. En el evangelio de san Juan, Jesús se compara con la puerta del redil, en el que encontramos seguridad. Jesús, una puerta por la que podemos entrar y salir sin temor. La Iglesia debe colaborar con Cristo como el guardián del que habla el evangelio, escuchando la voz del Pastor y dejando entrar a todas las ovejas que Él trae consigo. Et en italien Cari fratelli e sorelle, buongiorno! Con questa riflessione siamo arrivati alle soglie del Giubileo, è vicino. Davanti a noi sta la porta, ma non solo la porta santa, l’altra: la grande porta della Misericordia di Dio – e quella è una porta bella! -, che accoglie il nostro pentimento offrendo la grazia del suo perdono. La porta è generosamente aperta, ci vuole un po’ di coraggio da parte nostra per varcare la soglia. Ognuno di noi ha dentro di sé cose che pesano. Tutti siamo peccatori! Approfittiamo di questo momento che viene e varchiamo la soglia di questa misericordia di Dio che mai si stanca

Discours de fin de session de Mgr Ponthier

«  Qui nous fera voir le bonheur ? » Quelques paroles fortes de Mgr Georges Pontier,archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France, le 8 novembre 2015, « Beaucoup demandent : «  Qui nous fera voir le bonheur ? » Ainsi s’exprime le psaume 4 que nous récitons régulièrement. Le Psalmiste répond : « Sur nous, Seigneur, que s’illumine ton visage ! »… « Qui nous fera voir le bonheur ? » Sûrement pas les peurs, les rejets, les murs dressés, les replis sur soi. Nous invitons les catholiques et tous les hommes de bonne volonté à choisir l’accueil, la fraternité et la confiance. Nous les invitons à s’engager dans la recherche de projets significatifs et adaptés aux situations. Nous les invitons à faire entendre leur voix auprès des responsables politiques pour que des décisions courageuses, humaines et solidaires soient prises dans notre pays et en Europe. Nous les invitons encore à leur rappeler le nécessaire soutien au développement des pays les plus pauvres comme à la recherche de solutions justes et durables aux nombreux conflits… Nous voulons redire où se trouve le chemin du bonheur. Il se trouve dans le respect de la dignité inviolable de l’homme créé à l’image de Dieu. Il se trouve dans le choix de sociétés où le souci du petit et du pauvre prime sur les intérêts des plus fortunés. Il est des inégalités qui font honte à l’humanité. Il se trouve, ce chemin du bonheur, dans le choix du dialogue et du respect entre personnes et peuples aux convictions et aux religions diverses. Il se trouve dans la logique de l’amitié et de l’estime entre les peuples. Il se trouve dans le respect de la création, dans le souci de la maison commune, dans le choix de modes de vie respectueux des besoins d’aujourd’hui et de ceux de demain. Il se trouve encore et surtout dans l’ouverture spirituelle à la connaissance et à l’amour de Dieu qui nous rend libres et nous tient en confiance… Dans un mois nous entrerons dans le jubilé de la miséricorde, voulu par le Pape François. Ce qui est le plus grand en Dieu, c’est sa miséricorde ! Il s’est révélé ainsi en Christ. Le Pape François commence sa lettre « Misericordiae Vultus » avec ces mots : « Jésus-Christ est le visage de la miséricorde du Père ». Dans ce monde de violence aux formes multiples selon les temps et les lieux, le Père de toute miséricorde, le créateur s’est fait sauveur en son fils bien aimé, Jésus Christ. Il n’a ajouté aucune violence. Au contraire il est venu pour la vaincre par une puissance d’amour infinie à laquelle nos égoïsmes, nos inconsciences et nos peurs ont du mal à croire. La violence, il l’a subie jusqu’au sang ; la haine, il en a souffert au plus profond de son cœur ; la mort injuste il l’a vaincue par la résurrection bienheureuse, source de toute espérance. Oui, nous voulons redire qu’il est là le chemin du bonheur, dans la suite du Christ, dans l’amour de ses frères, dans la confiance, dans l’engagement auprès de ceux qui souffrent violence. Sa vie extérieure a été résumée en peu de mots : « Il est passé en faisant le bien ». Avoir le souci des autres, celui du bien commun, celui du vivre ensemble, celui d’une écologie intégrale, celui d’une humilité confiante, celui de la bonté et de la fraternité, voilà bien le chemin du bonheur ! Oui, Seigneur : «  Que sur nous s’illumine ton visage et nous serons sauvés ! » Et en plagiant ce que disaient Pierre et Jean au mendiant de la Belle porte : l’argent et l’or ne peuvent apporter le bonheur, et ce n’est pas cela que nous voulons donner, mais Jésus-Christ que nous voulons annoncer. Choisissez-le, marchez à sa suite et à sa manière…

un” tchat” de Mgr Brunin

Invité par le journal ” La Croix” , Mgr Brunin , de retour du synode, répond en direct aux questions pendant une heure le mercredi 28 octobre La Croix.com > Bonjour à tous, Nous remercions Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre et président du conseil Famille et société de la Conférence des évêques de France, de retour de Rome, d’être avec nous, ce matin, pour répondre à vos nombreuses questions. Il ne pourra bien sûr pas répondre à tous, mais il va pouvoir nous éclairer sur les suites à donner à ces trois semaines de discussions sur la famille.   saskia > j’ai épousé un divorcé qui n’a pas obtenu l’annulation de son précédent mariage. Est-ce que l’Eglise va continuer à nous pousser vers une séparation ou du moins vers sa forme la plus hypocrite, c’est_à_dire une vie commune non conjugale ? est-ce que je dois dire à mes nombreux filleuls que je ne suis plus leur marraine sauf si je n’ai plus de vie conjugale avec mon mari ? Mgr Jean-Luc Brunin > L’Eglise souhaite respecter l’histoire personnelle de chacun. Elle veut le faire dans la vérité et la justice. Le synode a souligné qu’il était essentiel de chercher les voies d’une meilleure intégration dans la communauté ecclésiale. Il a élargi les possibilités d’insertion et d’engagement dans la communauté. Cette recherche doit pouvoir être accompagnée par les pasteurs. Vous restez pleinement membre de la communauté des disciples du Christ.   phred > Que pensez-vous de la méthodologie de travail révisée par le Pape François ? Mgr Jean-Luc Brunin > Un Synode qui prend son temps pour une question vitale : l’avenir de la famille, sa vocation et sa mission dans l’Église et dans la société. C’est la première fois qu’un Synode implique avec autant de détermination le peuple de Dieu dans son ensemble. C’est la première fois qu’un Synode suscite tant d’engouement dans les communautés chrétiennes et dans l’opinion publique. Il suffit de voir la large couverture médiatique de ce temps que nous venons de vivre. Dans mon diocèse, la démarche synodale a mobilisé bon nombre de chrétiens. Les communautés paroissiales ont mieux perçu leur responsabilité à l’égard des familles. Les fruits de cette méthode synodale voulue et conduite par le pape François sont déjà au rendez-vous… et la récolte n’est pas finie !   Je suis divorcé et n’ai donc plus le droit de comm > Je suis catholique pratiquant depuis mon mariage. Malheureusement divorcé malgré mon souhait, je n’ai donc plus le droit ni de communier ni de me confesser. Comment puis je retrouver le droit d’exister totalement en tant que chrétien croyant et toujours pratiquant ? Mgr Jean-Luc Brunin > L’ouverture que le Synode a envisagée pour les personnes qui vivent votre situation offre une perspective d’ouverture et de cheminement. Je vous invite à rencontrer un prêtre en qui vous avez confiance et chercher avec lui comment vous pouvez progresser dans votre désir de vivre pleinement en « disciple-missionnaire » du Christ. Le Synode a redit que votre situation ne peut pas être une impasse, qu’un chemin existe et qu’il vous faut le trouver pour vous y engager (Relazione finale n° 84). Vous avez votre place dans l’Église, vous êtes appelé à prendre part à la vie de la communauté chrétienne et à participer à sa mission d’annoncer l’Évangile.   mimi69 > Je me réjouis tellement de tout ce qui s’est passé et de tout ce qui se passe dans notre Église depuis le merveilleux concile Vatican II ! Mais comme il nous aura fallu du temps pour que tout se qui était dit dans ce Concile passe… dans le peuple de Dieu, croyants et incroyants compris… Maintenant j’aimerais bien que nous les Chrétiens nous nous emparions plus de cette valeur qu’est la liberté de conscience qui à mon avis est à la source de toutes nos conversions nécessaires et indispensable pour être le plus fidèle à notre vocation d’enfant de Dieu. Qu’en pensez-vous ? Mgr Jean-Luc Brunin > La vie chrétienne n’est pas d’abord la soumission à des règles et des lois, mais la suite du Christ consentie librement. Une des questions importantes du synode fut celle de l’articulation entre la loi objective et la conscience éclairée. Le Concile Vatican II a souligné l’importance de la décision personnelle prise en conscience. Celle-ci est éclairée par la Parole de Dieu et l’Esprit Saint. Comme Paul, nous pouvons dire que si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Cette liberté ne consiste pas à accomplir ce que nous voulons mais elle nous libère pour chercher la volonté de Dieu et l’accomplir. Dans nos communautés, nous devons retrouver le sens de la liberté chrétienne.   Chantal > Un de mes followers sur Twitter, un dominicain, disait à la fin du Synode que l?Église catholique devenait protestante. Pourquoi à votre avis ? Mgr Jean-Luc Brunin > Je ne connais pas la motivation de cette remarque. Cependant, il me semble que les réflexions du Synode se situent pleinement dans la tradition catholique. Je prendrai un seul exemple : vous avez pu remarquer qu’il n’était plus fait mention de la communion spirituelle offerte comme une alternative à la communion eucharistique. Les Pères synodaux se sont interrogés sur la signification d’un parcours de vie chrétienne “désacramentalisé”. Cet exemple suffit pour contester cette appréciation.   Est-il envisageable d’ordonner prêtres des pères d > Est-il envisageable d’ordonner prêtre des hommes mariés, au seuil de leur retraite, lorsque leurs enfants ne sont plus à charge ? Mgr Jean-Luc Brunin > Votre question est double. Il y a le fait de savoir s’il est envisageable d’ordonner des hommes mariés. Dans l’Eglise catholique latine, ce n’est pas envisagé. L’autre versant de votre question que je devine, est davantage utilitaire. Je m’interroge cependant s’il n’y aurait pas une réduction du ministère presbytéral. Serait-ce une activité qu’on pourrait assurer lorsque nous aurions du temps libéré par la retraite professionnelle ou lorsque les enfants ne sont plus en charge ? Ça me semble un